18 avril 2007

Perfusé sous Grants

En voulez-vous ?
Aveugle ou parano.
Dans l'attente.
Raideur universelle.
Cadavérique.

Nabil, ce petit prince d'autrefois.
Bras ballants.
Combien de nuits,
Combien de jours,
Avant de devenir...
RAIDE

Générosité des âmes perdues.
Ici ou là, toujours étrange(r).
A ce chemin,
Pareil au même ;

Sur les différences :
Sans frigo ni parapluie.
Poésie au bout rouge.

Sur ce chemin :
PERSONNE.

M'en voulez vous ?
A ceci près :
Perdu ou non,
L'Ego n'est pas dupe Nabil.

Indicateurs au vert (?).
Coeur à couvert.
Dark attraction.

Funny valentine.
Qui que tu sois.
Casse toi !

Nicolas Rey, "Un début prometteur", Extrait

" Mathilde ouvre de grands yeux face au prince charmant métamorphosé en porc absolu.
Elle pige que tu as fouillé dans ses lettres et ses douloureux souvenirs, elle pige qu'en charognard, tu as appris pour son avortement et sa dépression, tu l'as compris aux tentatives de réconfort des lettres de Pascal.
Alors, calmement, presque désolée, elle te propose de rentrer chez toi.
Tu es ravi, tu n'attendais que ça, Mais parfait Mathilde, je rentre chez moi, c'est le moment, c'est la joie à la maison, enfin, à l'hôpital mais peut-être que c'est dans ta nature, Mathilde, de te débarasser des gens dans ces moments-là, tout en disant que tu fais ton sac, tu mimes le type prêt à mourir sur place plutôt que de rester une seconde de plus, tu t'approches de la porte, tu sais qu'une fois ouverte, cette porte va prendre la claque de sa vie, et puis, alors que tu n'as rien fait encore, que tu es à peine dans le couloir, tu perçois des pleurs de chat qui viennent de la salle de bains. Alors, ton coeur s'effondre. Mathilde est sur le rebord de la baignoire, les doigts crispés sur le visage, elle sanglote, Tu me rends folle, tu vas me rendre malade, Henry, malade, c'est ça que tu veux, me rendre malade, on ne peut pas s'aimer simplement ? Pourquoi es-tu si haineux ? Pourquoi ?
Pourquoi suis-je si haineux ?
Comment répondre à cette simple question. "

Parce que parfois (souvent ?) certaines lectures nous affranchissent d'une ré-écriture de nos ressentis et expériences d'alors... Au-delà de l'identification, de la personnification. Pourquoi se faire chier à re-créer alors que tout a déjà été (re)fait ???
Nicolas Rey et consors ; sur des fragrances. Immanentes ? Universelles ?

Un ouvrage "original" ne serait qu'un medlet - mix - de petits bouts de chacuns (sans parfois même les avoir lus) ? Pas étonnant... Les existences de chacun ne sont que des tranches de vie de leur prochain, non ?

Enfin à peu près quoi...